Ce vendredi, le Conseil national a définitivement rejeté l’initiative sur les rentes lors du vote final. Pour nous, cette décision est difficilement compréhensible. La passivité des deux chambres est une gifle pour la prochaine génération et mène l’AVS directement à la mort. C’est pourquoi nous avons symboliquement enterré la première colonne aujourd’hui dans le centre-ville de Berne lors d’une marche funèbre.
La semaine dernière, le Parlement nous a accordé un bref moment d’espoir : le Conseil national avait chargé la commission de la sécurité sociale et de la snté publique de formuler un contre-projet. Un contre-projet aurait donné de l’importance et de l’urgence à cette demande et aurait enfin permis une discussion sur des mesures structurelles contre l’effondrement des rentes. Le lundi suivant, la situation a brusquement changé. Le Conseil national a suivi sa propre commission et a rejeté un contre-projet. Il a en outre rejeté définitivement l’initiative sur les rentes, et ce bien qu’il soit clair pour tous que le 1er pilier est voué à une mort certaine.
On sait depuis longtemps que l’AVS a un problème de financement : Comme le montrent les dernières statistiques de l’Office fédéral des assurances sociales, l’AVS sera dans le rouge dans un avenir proche. Mais ni le Parlement ni le Conseil fédéral n’élaborent de solutions. La peur de perdre des électeurs ou des points dans les classements de popularité est trop grande. Celui qui, comme le Parlement, ne contribue pas à garantir notre prévoyance vieillesse, se fait le fossoyeur de l’AVS. Le Parlement accepte ainsi sciemment que toutes les personnes qui n’ont pas encore l’âge de la retraite aujourd’hui ne toucheront plus de rente AVS. L’avantage pour la majorité parlementaire : de nombreux représentants des générations futures ne peuvent pas encore voter. L’initiative sur les retraites intervient là où le problème se pose. Elle adapte l’âge de la retraite pour tous les sexes à 66 ans jusqu’en 2033 et le lie ensuite à l’espérance de vie. L’initiative sur les rentes permettrait de garantir les rentes à long terme et de manière durable. Elle est donc le seul projet politique qui peut maintenir le 1er pilier en vie. Les jeunes libéraux-radicaux suisses et l’initiative des rentes sont prêts à se battre pour les rentes de la prochaine génération et ont définitivement lancé la campagne de votation avec l’action de ce vendredi.