Comment assurer
nos retraites ?

Étape 1:
Age de la retraite 66 jusqu’en 2033

L’initiative sur les retraites vise à garantir durablement le financement de l’AVS en relevant l’âge de la retraite. Nous demandons d’abord de relever progressivement l’âge de la retraite pour les femmes et les hommes à 66 ans de 2028 à 2033.

Étape 2:

Lier l’âge de la retraite à l’espérance de vie

Après 2033, l’âge de la retraite devrait continuer à augmenter automatiquement à mesure que l’espérance de vie moyenne s’allonge. L’augmentation de l’âge de la retraite ne doit toutefois pas suivre l’augmentation de l’espérance de vie à un pour cent, mais seulement à 80 pour cent.

Selon les prévisions actuelles de l’Office fédéral de la statistique, l’âge de la retraite augmentera d’environ un mois par an et atteindra environ 67 ans et 7 mois en 2050.

Initiative sur les rentes

Ce que nous voulons : Le couplage de l’âge de la retraite à l’espérance de vie. C’est la seule solution durable pour notre prévoyance vieillesse.

Nos Arguments

Jusqu’à présent, la Suisse n’a pas réussi à mettre en œuvre des réformes structurelles dans le domaine de la prévoyance vieillesse. Nous demandons d’abord de relever progressivement l’âge de la retraite pour les femmes et les hommes à 66 ans de 2028 à 2033.

Puisque nous vivons de plus en plus longtemps, nous devons également travailler plus longtemps pour que le financement de l’AVS reste durable. C’est pourquoi de nombreux pays d’Europe occidentale ont lié l’âge de la retraite à l’espérance de vie. Avec notre solution, l’âge de la retraite augmentera d’environ un mois par an à partir de 2034 et atteindra environ 67 ans et 7 mois en 2050.

Certains secteurs permettent déjà aux employés de prendre une retraite anticipée. Cette possibilité sera maintenue. Même sans accord avec leur employeur, les hommes et les femmes pourront anticiper leur retraite d’un ou deux ans. Comme aujourd’hui, c’est aux partenaires sociaux (employeurs et syndicats) de trouver des solutions adaptées aux secteurs et aux difficultés de la profession. Cet élément de politique sociale est important et nous le saluons.

Le chômage des plus de 55 ans est plus faible que celui des jeunes, par exemple. Les personnes plus âgées restent toutefois plus longtemps au chômage. Mais bloquer un relèvement de l’âge de la retraite à cause de ce problème ne mène à rien. Il est plus intelligent de soutenir les personnes concernées, par exemple en assouplissant l’âge de la retraite.

Fact-checking

Afin que les futurs retraités puissent planifier leur retraite à l’avance, l’âge de la retraite est annoncé cinq ans avant le départ à la retraite. L’âge de la retraite ne peut toutefois augmenter que de deux mois maximum par an.

Les personnes concernées doivent être soutenues de manière ciblée. La flexibilisation de l’âge de la retraite augmente l’attractivité des employés âgés sur le marché du travail. Si l’âge ordinaire de la retraite n’était pas automatiquement atteint, davantage de personnes âgées seraient engagées. En outre, les cotisations d’épargne versées à la caisse de pension doivent être lissées. Celle-ci désavantage les personnes âgées sur le marché du travail par rapport aux plus jeunes, car elles coûtent plus cher à l’employeur. En outre, la formation et la formation continue doivent être encouragées, même à un âge avancé. Les chances de retrouver un emploi seront ainsi augmentées.

L’AVS verse d’une part les rentes de vieillesse auxquelles chacun a droit. D’autre part, elle verse dans certains cas une rente de survivant et une allocation pour impotent ou des contributions pour les moyens auxiliaires dans la vieillesse. Si ces contributions ne suffisent pas à assurer le minimum vital, l’AVS verse des prestations complémentaires.

Le montant de la rente AVS dépend de la durée pendant laquelle une personne a cotisé à l’AVS et de son revenu annuel moyen. Une personne qui a cotisé pendant 44 ans a droit à une rente complète. Pour les lacunes dans les cotisations, la rente est réduite.

Le fact-checking des contre-arguments

Nous avons fait une analyse économique des contre-arguments

Tu en as assez entendu ? Deviens actif et aide à réformer l’AVS.

Les travailleurs âgés sont extrêmement bien intégrés dans le marché du travail suisse. La participation de la population âgée au marché du travail augmente depuis des années et est très élevée en comparaison internationale. Il n’y a pas de problème général de chômage pour les travailleurs âgés – par rapport à d’autres groupes d’âge, leur taux de chômage est inférieur à la moyenne. Cependant, les travailleurs âgés sont plus souvent touchés par le chômage de longue durée. L’assurance-chômage tient déjà compte aujourd’hui de cette problématique en permettant de percevoir des prestations plus longtemps à partir de 55 ans. Des études montrent également que dans la majorité des cas, ce n’est pas l’âge, mais d’autres obstacles à l’intégration au marché du travail qui sont déterminants pour le chômage de longue durée. Dans les années à venir, l’évolution démographique entraînera une diminution notable de la main-d’œuvre, ce qui devrait donner une impulsion supplémentaire à la demande de travailleurs âgés. Les données et l’évolution démographique parlent d’elles-mêmes et donc clairement en défaveur de cet argument.

On pense souvent, à tort, que le nombre d’emplois dans une économie nationale est fixe. Or, le travail n’est pas une simple question de répartition par la politique. L’économie et le marché du travail ne sont pas statiques, mais dynamiques. Des études internationales montrent d’ailleurs qu’une augmentation de l’activité professionnelle des seniors profite également aux jeunes par le biais d’une activité professionnelle accrue et d’un chômage réduit.

Grâce à la prospérité croissante et aux progrès de la médecine, l’espérance de vie a fortement augmenté en Suisse au cours du 20ème siècle. Heureusement, les gens ne vivent pas seulement de plus en plus longtemps, mais ils restent aussi plus longtemps en meilleure santé. Comme le montre la recherche, le processus de vieillissement a été retardé d’une décennie (“à 70 ans, on a la santé d’une personne de 60 ans”).

Alors que les performances physiques et cognitives atteignent leur apogée à un âge relativement jeune, des facteurs tels que l’expérience, les compétences en matière de leadership et la capacité d’évaluation augmentent au cours de la vie. Les conclusions des dernières recherches suggèrent que la productivité du travail reste constante avec l’âge (c’est-à-dire dans les années précédant l’âge ordinaire de la retraite). Le préjugé selon lequel les travailleurs âgés sont moins productifs que leurs collègues plus jeunes ne peut donc pas être confirmé.

La dixième et dernière révision majeure de l’AVS date de 1997, mais les rentes ne sont pas restées inchangées depuis lors. Tous les deux ans, elles sont adaptées à l’évolution des salaires et des prix selon l’indice mixte. Par le passé, les salaires nominaux augmentaient généralement plus fortement que les prix, ce qui augmentait le pouvoir d’achat des retraités. De plus, l’augmentation de l’espérance de vie signifie que la durée moyenne de versement des rentes est de plus en plus longue. Depuis 1980 (introduction de l’indice mixte), l’espérance de vie à l’âge de 65 ans a augmenté d’environ cinq ans. En conséquence, le montant total de l’AVS versé à un retraité AVS moyen au cours de sa retraite a augmenté en termes réels de 62 % (hommes) et de 33 % (femmes) entre 1980 et 2018. Cela veut dire que bénéficier de l’AVS sur une plus longue durée alors que la durée de cotisation à l’AVS reste la même, constitue en fin de compte une augmentation de l’AVS qui doit être financée.

Aujourd’hui déjà, seuls environ les trois quarts des recettes de l’AVS proviennent des cotisations salariales. Un financement encore plus important par une augmentation de l’impôt fédéral direct (IFD) serait en contradiction avec l’idée même de l’AVS. Si les cotisations ne sont plus vraiment liées aux prestations des rentes, la légitimité de cette assurance sociale en pâtira à long terme. Le financement majoritaire par les cotisations salariales retient en outre la politique et la société à privilégier trop fortement des décisions à court terme.

Selon la Constitution fédérale, l’AVS doit garantir, avec la prévoyance professionnelle, le maintien du niveau de vie habituel de manière appropriée. L’objectif de la prévoyance est donc défini comme un objectif relatif où la hausse des salaires résultant des gains de productivité entraîne une augmentation des droits à la retraite. En raison de l’indice mixte dans l’AVS, tant les personnes actives que les personnes bénéficiant de l’AVS profitent ainsi de la croissance économique et salariale. Les gains de productivité n’augmentent donc pas seulement les revenus salariaux, mais augmentent également le montant des rentes.

Le mouvement

Nous, c’est-à-dire l’association de l’initiative sur les rentes. Nous, c’est-à-dire l’association de l’initiative sur les rentes. Le mouvement qui s’est fixé pour objectif d’assurer également une retraite aux générations futures, rien de moins que de pérenniser notre prévoyance vieillesse .